La Préfecture de l’Aveyron a délivré le 21 août un Arrêté Préfectoral autorisant le projet Solena de valorisation des déchets de l’Aveyron. Ce projet, ancré dans l’économie circulaire, vise à transformer les déchets du territoire en nouvelles ressources (recyclage et production d’énergie), et réduira fortement les volumes de déchets résiduels.
Portant sur un investissement de plus de 50 M d’Euros, il permettra la création de près de 40 emplois directs et pérennes, et sera développé dans le cadre d’une Délégation de Service Public pour le compte du Sydom de l’Aveyron. Le département, en retrouvant son autonomie pour la gestion des déchets, conservera ainsi la maitrise des activités, et sera propriétaire des installations.
La Préfecture de l’Aveyron a validé le projet Solena, portant sur le déploiement d’une filière complète de valorisation et de traitement des déchets non dangereux des ménages et des entreprises de l’Aveyron. Cette décision fait suite à l’enquête publique organisée en 2019, qui avait abouti à un avis favorable, et à l’avis, également favorable à l’unanimité, du Coderst (Conseil Départemental des Risques Sanitaires et Technologiques) en juillet dernier.
Qui sera propriétaire des installations ?
Chargé de la gestion des déchets du Département, le Sydom de l’Aveyron a souhaité développer une filière de valorisation des déchets sur le territoire, afin de retrouver son autonomie.
Le choix s’est porté sur un marché de Délégation de Service Public, dont la procédure a été engagée en 2019, et s’est conclue en mars 2020, avec l’attribution du marché au groupement constitué par les entreprises Séché Environnement et Sévigné.
L’usine de valorisation des déchets, qui sera financée, construite et exploitée sur le site de Dunet à Viviez par ce groupement sera par conséquence un équipement public, propriété du Sydom.
Qui va contrôler le respect des règles et l’absence de nuisances ?
Au titre de l’exécution de la Délégation de Service Public, le Sydom, en tant que propriétaire de l’usine, exercera le contrôle au quotidien des activités et du strict respect des clauses du marché.
Par ailleurs l’Etat, au travers la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), effectuera le contrôle réglementaire du fonctionnement de l’installation, le site étant classé ICPE (Installation Classée pour l’Environnement).
En complément, une Commission Locale d’Information et de Surveillance sera créée. Placée sous l’autorité du Préfet, elle rassemblera l’ensemble des parties prenantes dont les élus locaux ou encore les représentants des associations.
Quel impact économique pour le bassin ?
Les installations portent sur un investissement de plus de 50 millions d’euros dont près de 30 millions du volet travaux seront confiés à des entreprises locales.
Par ailleurs la création d’emplois directs et indirects sera une réalité. Près de 40 emplois directs seront créés, dont 35 prévus contractuellement, au titre du marché de Délégation de Service Public, ce qui correspond au standard pour faire fonctionner ce type d’installations.
Quelles sont les prochaines étapes ?
La prochaine phase est celle des études de réalisation préalables aux travaux. A l’issue, et sous réserve d’éventuels recours, la phase de travaux, qui devrait durer environ 18 mois, pourra ensuite commencer. Cette phase verra en particulier la construction de l’usine qui triera les déchets, afin de récupérer les éléments pouvant être valorisés sous forme de matière (filières de recyclage), ou d’énergie (production de biométhane, gaz injecté dans le réseau public, et production de combustibles pour les industries). Cette unité, construite dans un bâtiment spécialement aménagé, permettra de diminuer fortement les volumes de déchets non valorisables, dont le traitement sera réalisé en filière de stockage aménagé à l’Igue du Mas (Viviez).